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J'ai adoré le DevLille 2025

Je suis allé au DevLille 2025 ! Autrefois appelé “DevFest Lille”, le DevLille est une conférence tech sur deux journées, enrichies d’une dimension “humaine et environmentale”.

J’y suis allé pour deux raisons : j’y ai donné deux talks, et avec mon nouveau travail j’essaye de découvrir la communauté tech Lilloise.

Je vous propose de vous embarquer dans ces deux journées pour mettre en avant les speakeuses et les speakers qui m’ont inspiré. C’est parti !

je parle sur scène à propos de COBOL. en arrière plan, du code source COBOL

Première journée

Il y a eu en début de conférence un rappel sur le fonctionnement du DevLille, notamment une insistance sur le code de conduite, et l’organisation des espaces et de la nourriture. C’est devenu assez standard, mais j’apprécie l’emphase sur le code de conduite et l’obligation de créer un espace safe et sain pour toutes et tous.

Mais rien n’interdit d’attaquer l’égo des hommes dans la keynote d’ouverture ! 😈

Keynote d’ouverture avec Typhaine D sur la grammaire dans laquelle la féminine l’emporte sur le masculin

Typhaine D est une artiste et comédienne engagée, végane comme moi en passant, qui nous présente sa nouvelle grammaire française : la féminine l’emporte sur le masculin.

Plutôt que de suivre les diktats des vieux hommes de “l’Académie Française”, Typhaine déconstruit la langue de Molière pour montrer qu’elle est conçue pour invisibiliser, par dessein, les femmes dans la société.

Je me prête à l’exercice d’utiliser cette nouvelle règle de grammaire pour les deux paragraphes suivantes.

J’ai adoré sa prestation. Typhaine a une bonne feeling et une très bonne énergie. J’avais déjà vu son talk elle y a quelques années, et initialemente je n’étais pas connevaincu, mais le revoir aujourd’hui, et avec la recule, m’a permis de réaliser qu’effectivemente notre langue est intrinsèquemente patriarcale.

Je me suis essayé à cette exercice et pour le talk de la même journée, dans l’après-midi, j’ai décidé de commencer mon talk en accordant avec la règle de la féminine qui l’emporte sur le masculin avec cette phrase :

Bonjour à toutes ! Est-ce que vous êtes chaudes ?

J’ai senti une hésitationne de la public à répondre, comme s’elle ne se sentait pas concernée…

C’est donc ça de se sentir invisibilisée par une langue…

Commons : good or evil ?

https://devlille.fr/talk-page-cm8su8dy30075qo3mkimsi9j1/

Ce talk était un REX sur la mise en commun d’une base de code sur un projet de gestion de dinosaures et de parcs de dinosaures ! La musique m’a permis de bien me mettre en immersion, c’était chouette.

J’ai bien aimé l’approche pragmatique, avec les pours et contres, et j’ai apprécié le live coding IA pour montrer un use case assez spécifique mais pertinent pour traiter le code dupliqué.

Je m’interroge si ce ne serait pas un cas d’école de mettre tout le code dans un monolithe modulaire…

Merci pour cette présentation qui explique très bien le fonctionnement des starter en Spring. C’était top !

Jouons de la musique avec Compose Multiplatform 🤘

https://devlille.fr/talk-page-cm7mcf49m00owob3n5s3lelb9/

Un talk qui parle de Kotlin Multiplatform et qui explique le fonctionnement intrinsèque de comment ça marche.

C’était un poil trop avancé pour moi, mais très intéressant car j’ai pu dessiner quelques parallèles entre le mécanisme de rendu d’une application mobile et ceux des frameworks JavaScript. Et en plus, grâce à l’atelier de mes deux amies Audrey et Olivier sur Jetpack Compose je n’étais pas totalement perdu.

Bon la partie un peu triste, c’est que le talk m’a légèrement refroidit pour Kotlin Multiplatform : oui on peut faire des applications multi cibles en Kotlin… Mais est-ce que ce n’est pas un peu de l’over-engineering ? Je pense surtout à toutes les explications des différents outils pour builder un coup sur iOS, un coup sur Android.

Peut-être vous comprendrez légèrement mon point de vue en lisant la fin de cet article !

Néanmoins, je reste impressionné par la capacité d’explication d’un comportement non trivial, et j’ai beaucoup appris et pour cela, merci beaucoup.


Après ce talk c’était l’heure du repas. C’était très bon, très bien fait, et vegan !!! Trop content… Bien manger vegan, ça me met de très bonne humeur donc merci à La Consignerie.

BullShit IT Awards : Les absurdités tech qui sabotent vos équipes… mais dont on peut rire

https://devlille.fr/talk-page-cm5ps1xq200b5qy3mmerluuqs/

C’était un événement très drôle et original sur lequel on votait pour les absurdités tech de la vie quotidienne de nous les équipes de développement. J’ai eu un peu honte de me reconnaître dans certaines. Un très bon moment détendu et léger pour digérer, merci !

La programmation fonctionnelle en Java sans grimacer

https://devlille.fr/talk-page-cm8eqmuv70048qr3mut6hn90x/

Un chouette talk sur comment transformer du code impératif en du code fonctionnel en java. J’aime bien ces talks qui posent la base sur des éléments utiles d’un langage et permettent à tout à chacun d’apprendre.

De mon côté, ce sont des choses que j’avais déjà explorées mais je n’ai jamais vraiment pu pousser la pratique car je me dis que je fais n’importe quoi avec mes modèles quand je pousse très loin les transformations…

Malgré cette pensée que j’ai eu, j’ai trouvé que tout était très bien expliqué et le flow des exemples était vraiment bien. Bravo !


Je n’ai pas pu voir de talk directement après celui là car je me suis senti un peu stressé et inquiet pour le premier talk que j’allais donner, et je suis allé m’enfermer dans la salle des speakers pour un peu penser à autre chose (en allant parler à des speakers, hmmm le plan n’est pas très bon).

Je vous propose dans la partie suivante d’un peu explorer comment je me suis senti quand j’ai donné mon talk sur la transpilation de code.

Comment coder dans un vieux langage que personne ne connaît ?

https://devlille.fr/talk-page-cm8ewhvem00fxqr3mpx0118ti/

J’ai beaucoup aimé donner ce talk, qui me stressait pourtant un petit peu et me donnait de “l’énergie négative”.

J’appelle l’énergie négative cette sensation intérieure qui nous pousse à faire des choses dans le but de réduire de l’angoisse ou de l’anxiété, en opposition à ce que l’on fait car ça nous donne de la joie. J’avais la sensation de répéter ce talk parce que mon angoisse m’ordonnait de le rendre parfait.

Ce talk demande beaucoup trop de préparation pour 15 minutes de présentation et 5 minutes de questions : j’ai besoin de réapprendre tout le framework JavaScript que j’ai créé pour le live-coding de ce talk, réapprendre tout le chemin critique pour montrer que “ça marche”, et répéter plusieurs fois pour tenir dans les 15 minutes… C’est un peu too much.

Heureusement, une fois sur scène, l’énergie négative s’est dissipée et à la place s’est installé l’enthousiasme.

Ce talk déclenche quelque chose de nostalgique chez beaucoup d’entre-vous et cela me fait plaisir. Il semble réveiller des madeleines de Proust très nichées.

Je m’interroge si je ne devrais pas amplifier ce caractère, comme je l’avais fait pour ma keynote au BDX IO ou je parlais de mes débuts sur les ordinateurs en parlant de windows XP et autres logiciels…

Rétrospectivement, je pense que je devrais améliorer ce talk car ça devient de plus en plus évident que l’IA générative change la donne, mais je suis plutôt réticent à l’idée d’ajouter des LLMs dans le talk car je ne travaille plus dans le domaine du COBOL, et donc je n’ai plus les moyens de tester en production de vraies applications de ce que je présente. Et puis 20 minutes, c’est très court !

J’aimerais remercier Annaïk pour m’avoir fait une introduction sur scène aux petits ognons et je vous invite à découvrir ce qu’elle fait en tant que directrice à Holberton School France !

🍳 Recette pour des environnements aux petits oignons pour ton déploiement continu 🚀

https://devlille.fr/talk-page-cm84e1acs06v2pr3n6un9nnjf/

Pour terminer la première journée, je suis allé à un atelier ! Il était super.

Je suis venu car je veux un peu plus comprendre comment on peut mettre en place soi-même un environnement de déploiement continu.

J’ai un peu appris à utiliser kubernetes, les helm, qu’est-ce que ça fait, comment ça marche, comment rendre cela pratique, sécurisé, avec une bonne gestion de secrets. J’ai vraiment beaucoup appris !

Je n’ai absolument pas la prétention de pouvoir me revendiquer expert DevOps, mais ça me paraît moins mystérieux maintenant. Merci Matthieu et Charles-Eric !


Après cet atelier, on est allés faire la fête ! 🥳 Ça m’a surpris que ce soit openbar…

J’ai eu beaucoup de plaisir à discuter avec mes anciens collègues de Zenika, qui sont toujours aussi cools, avec les chouettes gens de Shodo Lille, à préparer mon introduction pour mon deuxième talk, à continuer à discuter avec des personnes qui voulaient creuser plus le sujet de la transpilation de code, à faire connaissance avec mes nouveaux collègues d’Exotec…

Il y avait un magicien, un karaoké… C’était une soirée vraiment bien pensée ! Heureusement que je ne bois pas sinon j’aurais été arraché pour donner mon deuxième talk…

La deuxième journée

Keynote d’ouverture avec Julien Vidal

Un talk sur les 2030 glorieuses, qui se proposent en tant que partie suivante des fresques du climat, dans lesquelles ont fait de l’écologie en pensant à des utopies.

Je n’ai pas vraiment aimé cette keynote. Il y a des choses avec lesquelles je suis totalement d’accord : parler de la nécessité de la décroissance, parler de la puissance des conventions citoyennes, mettre en avant la nécessité que c’est réel, que c’est maintenant, et qu’il faut que nous, les écologistes, changeons nos approches et commençons à raconter des histoires positives pour le futur.

Il me rappelle le talk de Geoffrey Dorn que j’ai pu voir au MiXiT : même sujets, mêmes inquiétudes, mais Geoffrey avait un discours beaucoup plus actif, beaucoup plus clair et inspirant. Et au moins, il y avait des images qui m’aidaient à me concentrer.

C’était une bonne chose de le proposer en keynote de la deuxième journée : on a besoin d’exposer nous, les développeuses et les développeurs et toutes les personnes dans la tech, à des discours alternatifs, car nous sommes les personnes avec une des plus grandes capacités à changer le monde.

La matinée

Je n’ai pas du tout pu profiter des talks car je me suis mis à un peu m’inquiéter pour mon passage à 11h15 et j’ai préféré… ne rien faire 😥. Mais j’ai pu animer le stand de Exotec et tenter de looter des stickers un peu partout.

https://devlille.fr/talk-page-cm5ux6fbs01esqy3mkvbxpjje/

J’aurai bien voulu venir à l’atelier de Océane et Patrice sur l’accessibilité au bout des doigts… une prochaine fois j’espère !!!

Juste après je donnais mon talk. J’aimerais profiter de mon article pour… le déconstruire un petit peu !

Déconstruisons les frameworks JS pour mieux réinventer le web

https://devlille.fr/talk-page-cm8ewwrl000g3qr3md1librby/

C’était mon deuxième talk ! Celui là m’inspire beaucoup d’énergie positive.

Quelque part, ce talk me fait me sentir bête : il faut beaucoup de prétention pour pouvoir “déconstruire” des frameworks JS et encore plus pour réinventer le web. Syndrome de l’imposteur, tout ça… Mais je me suis senti pousser des ailes et je vais vous raconter comment je suis arrivé à proposer ce sujet.

J’étais vraiment en train d’essayer de créer mon propre framework JavaScript (qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour son employabilité).

En observant ceux déjà existants, en essayant d’obtenir de nouveaux comportements, et en m’appuyant sur mon expérience dans la transpilation de code, j’ai senti de façon viscérale un pattern émerger.

J’avais l’impression de voir quelque chose de plus grand que simplement du vuejs, du reactjs, du angular ou autres, et je voulais en parler, et permettre à d’autres de sentir cette même chose.

Je suis convaincu qu’on peut devenir expert du web sans connaître sur le bout des doigts un seul framework JavaScript, tant qu’on connaît les bases de la réactivité, de l’approche en composants. Et toutes les choses supplémentaires que les frameworks apportent, pardonnez moi l’opinion impopulaire, mais c’est de l’over-engineering.

React, Vue, Angular, ce sont de super outils. Vous voulez du SSR pour améliorer le SEO ? Nuxt, Next, (et Analog ?) le font très bien. Méfiez-vous juste de les considérer comme vos uniques outils pour résoudre tous vos problèmes de web.

J’espère que ce talk va continuer à insuffler une nouvelle génération de développeuses et développeurs web qui intègreront un peu plus de sémantique, d’architecture, de design atomique, et autres bonnes pratiques, dans leurs développements.

Je regroupe toutes mes références de mon talk dans cet article !

Merci à Jacqueline pour m’avoir fait l’introduction avant de monter sur scène ! C’était super de pouvoir discuter ! À très bientôt j’espère 🤞

Oh et la salle où j’ai parlé ressemblait à une salle d’une capacité de 1500 personnes probablement remplie au tiers… Au tout début de la présentation mon rythme cardiaque a fait une pointe à 160 battements par minute !!!

vue de la salle "grand-théâtre" depuis la scène, pour une salle d'une capacité de 1500 personnes

Merci à toutes celles et ceux qui sont venus à cette présentation, et si vous avez des questions n’hésitez pas à me contacter, que ce soit sur LinkedIn où à mon adresse email (ouvre l’appli mail).

Front-End First: Et si on n’avait plus besoin des Devs Backend (pour l’instant) ?

https://devlille.fr/talk-page-cm5pf8cl00082qy3mtpm8iefg/

Ce talk était trop bien. J’ai adoré l’approche, la présentation, le fond et la forme, et pour des primo speakers devant 800 personnes c’était vraiment fluide et l’impide.

Ce talk est complètement un écho à ce que je pense : comment améliorer nos architectures pour réussir à travailler le web de façon fluide, itérative, cool. Ils parlent d’inversions de dépendances, et je trouve ça très bien amené et j’espère que des personnes essaieront de reprendre cette approche.

J’ai l’impression que GoJob a une bonne architecture du code, et pour une entreprise Next40 félicitations ! Ce n’est pas parce qu’on innove qu’on doit coder n’importe comment…

Je me demande parfois s’ils ne devraient pas utiliser Storybook pour leurs besoins “frontend first”… Peut-être c’est un outil légèrement overkill, et il ne fait pas exactement ce que les deux speakers proposent dans leur talk, mais je m’interroge un petit peu…

Merci pour cette présentation ! Peut-être un de mes talks coup de cœur, ex-æquo avec un autre que je vais évoquer plus tard…

Bonus : Au corps à CORS - L’art subtil des requêtes Cross Origin

https://devlille.fr/talk-page-S8g4aSxX8u4Gv4CL9Gy1/

J’ai vu ce talk au tremplin du DevLille et CloudNord ! Je l’ai trouvé super car Adrien exprime super bien comment fonctionne le Cross Origin, mais aussi comment s’en sortir, qu’est-ce que ça permet de faire, qu’est-ce que cela évite, et les pièges de conception d’API à éviter.

Merci encore !


https://devlille.fr/talk-page-cm7c1va9y00vtnz3mn7y53y4w/

J’ai refait une pause car je vous avoue que j’étais totalement épuisé… J’aurais aimé pouvoir voir le talk de Léa Coston sur “Les gens ne savent pas ce qu’ils font, la plupart du temps !”… Une prochaine fois j’espère, ou sinon je regarderai la vidéo 😊

Préparer deux talks c’est peut-être un poil trop de charge cognitive pour profiter d’une conférence… J’ai adoré cette expérience mais je ne le referai pas, et si l’expérience se propose j’essaierai plutôt de voir avec les organisateurs et organisatrices pour savoir si iels ont une préférence de sujet…

Et si supprimer tout en douceur n’était pas une si bonne idée ?

https://devlille.fr/talk-page-cm7j4q49i0120s23neexcjslm/

Je suis allé voir ce talk en ne sachant pas trop à quoi m’attendre, et j’ai vraiment adoré !

La speakeuse, Alice Loeser, a un style qui est super efficace pour présenter ce sujet. J’adore.

J’ai raté le début, mais la problématique était : comment ne pas supprimer définitivement des données quand les utilisateurs les suppriment et vont ensuite pleurer auprès du support client ?

Alice Loeser présente comment cela était fait et pourquoi c’était finalement vraiment pas une bonne idée : impacts sur l’architecture, sur les requêtes SQL, faible utilité de la feature, perte de performance et même une petite mise en prod plantée ! Morale de l’histoire : NE FAITES PAS ÇA CHEZ VOUS.

Elle présente comment elle a fait arrêter cette pratique et comment migrer des données soft-delete en hard-delete.

Ce talk m’a permis de voir des questions et des problématiques de PostgreSQL que je n’ai jamais pu explorer pour de vrai.

C’était Top ! C’était incroyablement clair. J’ai énormément appris. Merci beaucoup ! Peut-être mon autre talk coup de coeur du DevLille ?

Petite idée : son incident de prod était lié au fait que la pré-production ne peut pas copier les données de prod, et que le volume était plus bas. Il y a une solution bête qui serait de dire “la pré-production devrait avoir le même volume que la prod” mais alors bonjour l’enfer pour maintenir ça. Moi j’aimerais proposer une nouvelle approche :

Serait-il possible de “dimensionner” la performance d’une table PostgreSQL, et adapter ses métriques pour les dimensionner en fonction de la taille de base de données ? De la même façon qu’on peut simuler le comportement d’un vrai hélicoptère en fabriquant un miniature, pourquoi ne peut-on pas modéliser une base de données en prod en modélisant sur une plus petite ? Un sujet à explorer pour plus tard…


https://devlille.fr/talk-page-cm8qxrz5w02zhmd3nplbsha8i/

J’ai préféré refaire une pause mais j’aurais bien aimé voir “Comment suggérer à mon PO de refactoriser mon code” et j’étais totalement en PLS… je me suis gardé pour le dernier talk de la journée auquel j’ai pu assister. C’était un plaisir de discuter avec Adrien auparavant… Misotra be !

Go sans fioritures : quand le standard suffit

https://devlille.fr/talk-page-JIyNezHoX9bLcPiEteWj/

Nathan, le·a speaker, m’a donné envie de regarder pour de vrai comment faire du Go grâce à sa présentation.

Ce qui me perturbait à l’origine avec Go, et je pense à Rust aussi, c’est que j’ai toujours eu l’impression que ce langage manquait de standardisation.

Nathan explose cette idée préconçue et montre comment faire quand on n’a pas, pour une raison ou une autre, accès aux frameworks et librairies les plus populaires pour faire un serveur, créer des APIs, tout en ayant un comportement suffisamment bon pour partir en production en l’état.

Iel pourrait renommer son talk en “Déconstruisons les frameworks Go pour mieux réinventer les API”… 😅

Nathan Castelein révèle sa vraie identité dans son talk

Je ne code pas en Go, mais la présentation m’a fait dire que c’est un langage bien conçu et orienté produit : pas de fioritures, on code, c’est safe, et ça part en prod.

En l’état, je me dis de plus en plus que le choix d’un langage est de moins en moins une “décision stratégique” et plutôt une décision produit : si j’ai une équipe qui aime le Go, faisons du Go. Si j’ai une équipe qui aime le TypeScript, faisons du TypeScript.

L’impact devient de moins en moins grand et je pense vraiment qu’on peut avoir une portabilité ou un transfert de compétences pour, une ou une développeuse Java qui par exemple viendrait faire du Go.

L’argument de dire “oui mais il faudra former les nouveaux arrivants pour faire du Go”… Il faudra toujours former les gens pour comprendre comment marche votre application… Donc autant former au langage de la stack et clarifier toute ambiguïté ?

Merci Nathan ! À bientôt ! Et merci de porter une nouvelle vision du travail avec Shodo !

Cloture et conclusion

Merci beaucoup le DevLille pour cette double invitation, et surtout merci à toutes et à tous pour avoir créé un événement qui est secure, qui promeut la diversité et le respect. Merci aux speakers et aux speakeuses qui ont énormément travaillé pour nous faire des présentations incroyables.

Je me suis senti très bien au DevLille, comme à ma place. Et très bien accueilli !

La salle pour les speakers (et oui on a des cachettes) était très cosy, et si vous organisez des conférences je vous recommande vraiment de faire une salle de speaker un peu sympathique.

Si vous pouvez l’arranger, je vous propose de faire quelque chose de très simple : prenez quelqu’un qui a un peu de bon goût en architecture d’intérieur et demandez-lui d’ajouter un petit tableau inspirant, quelques plantes et de récupérer des chaises confortables !

Je remercie également Exotec et mes collègues pour la préparation de mon deuxième talk, autant pour la répétition que pour le jeu surprise qui a eu lieu pendant le talk. Et même si je suis encore en période d’essai, je suis content de pouvoir contribuer à son rayonnement !

La vraie conclusion : Le futur appartient-il aux polymatheux ?

Vous remarquerez peut-être, en lisant cet article, que je ne suis venu qu’à un seul talk parlant de web sur ces deux jours de DevLille, alors que je suis développeur principalement frontend.

La raison, c’est que je n’ai pas envie d’être expert du web. Je veux être un polymatheux.

Je crois vraiment en la puissance des généralistes. On nous appelle des fullstacks, mais je préfère qu’on nous appelle des polymatheux. Je pense que le monde va appartenir aux personnes qui sont capables d’avoir des compétences extrêmement transverses.

Pourquoi ? Car ce monde change en permanence, ce qui marchait hier est deprecated aujourd’hui, ce qu’on fera demain est inconcevable maintenant.

Je pense sincèrement que si je veux pouvoir continuer à contribuer dans la tech, je dois me mettre en conditions pour pouvoir évoluer, apprendre des choses. À terme, cela m’ouvre plusieurs portes :

  • Je maintiens mon cerveau dans un état d’apprentissage permanent, et j’adore ça.
  • Je développe de la connaissance pour éviter un effet Dunning-Krüger et comprendre ce que je ne comprends pas, mais aussi poser des débuts d’attentes réalistes sur d’autres frameworks. Par exemple, si une équipe backend veut implémenter de la soft-deletion, je suis capable de dire “je ne pense pas que ce soit une bonne idée” et ne pas me laisser décourager parce que je parle à “plus expert que moi”.
  • Je transfère des compétences venant d’autres mondes. Mon talk sur les frameworks JavaScript est issu de mon travail pour mon talk sur la transpilation de code qui est issu de mon travail sur le Cobol… J’attends énormément de rigueur sur le développement web et cela vient de mes pratiques TDD issues de mon époque de développeur Java, et j’ai appris à coder en faisant des IA sur codingame en C++, Python et OCaml… Tout ce bagages de compétences me donne une caisse à outil très complète.
  • Je transfère des compétences venant d’autres mondes très différents… Un brin de poésie, de philosophie, de psychologie, d’astrophysique, d’éco-conscience m’inspire dans tout ce que je fais, à divers degrés.

Est-il réaliste d’être polymatheux ? Je vais poser la question contraire : est-il réaliste de n’avoir qu’une seule expertise ? Je ne suis pas juge, je suis juste messager.

Peut-être un sujet à vous partager plus en détail une prochaine fois ?

En attendant, merci encore à toutes et à tous, et à très bientôt j’espère, sur Lille ou sur Lyon !

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