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Retour sur la deuxième journée du MiXiT 2025 !
Si vous n’avez pas vu la première partie, c’est par ici.
Et sans une plus grande introduction, présentons la deuxième journée
Le deuxième jour
J’arrive, je prends cette fois-ci un bracelet noir pour alimenter mon personal branding de photos 1, j’ai encore une fois pu profiter du café et dit bonjour à tout le monde que je pouvais reconnaître et qui voulait bien me parler, et direction le grand amphithéâtre pour la deuxième journée !
Faut-il changer d’ère numérique pour préserver la démocratie ?
Cette journée commence avec David Chavalarias, qui nous parle de l’impact des réseaux sociaux sur les démocraties.
Je suis un petit peu gêné car je n’ai pas écrit le plus de choses dans mes notes, et j’ai un petit peu perdu la mémoire… J’ai eu un petit peu du mal à suivre.
Cette keynote met en avant plusieurs choses : il existe des groupes d’individus qui reprennent toujours des sujets pour créer des tensions dans les réseaux sociaux. Ces groupes d’individus sont souvent de la désinformation et la propagande Russe qui a des doctrines de destabilisation de pays, et principalement de démocraties.
Son travail de recherche est super essentiel pour dénoncer les actions d’ingérence étrangère, aider les gens à ne pas défendre d’un unique réseau social, et il fait plein de choses comme avoir permis la création de helloquittex.
C’est aussi le premier talk, où je vois publiquement la mention du projet Périclès. Je vous laisse faire votre recherche sur le sujet.
La grande déception, c’est qu’il a dû zapper la moitié de ses slides par manque de temps et je n’ai pas eu son opinion personnelle : qu’est-ce qu’il faut faire selon lui ?
Malgré cela, je vais continuer à me renseigner sur les travaux du speaker et je suis sûr que je continuerai à beaucoup apprendre.
Sa vie de développeur web dans le quantique
On enchaine avec Benjamin Becquet, qui est développeur web chez Pasqal, une entreprise de services en calculs quantiques. Késako ???
Benjamin nous présente la situation : la physique quantique est la meilleure description de notre réalité, et cette réalité a des comportements très peu intuitifs quand on s’intéresse à l’infiniment petit. Cela amène à des expériences qui sont extrêmement précises, et des nouveaux paradigmes révolutionnaires de résolution de problèmes.
Nos ordinateurs fonctionnent grâce à la physique quantique. Vous imaginez que sans ça, j’aurais probablement aucun boulot et aucune utilité en ce monde. Merci la première révolution quantique.
La présentation de Benjamin était bien, mais rétrospectivement, je me demande si je n’aurais pas dû utiliser mes deux pieds : il se trouve que je fais énormément de veille en physique quantique, et j’ai tardé avant de découvrir nouvelles pour moi. J’aurais aimé voir un peu plus tôt ce que Pasqal fait concrètement, surtout dans une ère de quantum-bashing (qu’il dénonce aussi) où le terme n’est utilisé que pour du marketing.
Pour vous dire l’état catastrophique de la physique quantique aujourd’hui, on peut voir aujourd’hui des “crèmes” quantiques aujourd’hui.
Pasqal participe à la seconde révolution quantique : c’est le fait que les technologies permises par une application avancée de la physique quantique va débloquer des usages tout à fait nouveaux. Pensez à de la lévitation quantique, à la superconductivité à température ambiante, à l’application d’algorithmes hyper-performants pour résoudre des problèmes de classes de complexités exponentielles qui nécessitent aujourd’hui des super calculateurs…
Un chouette retour d’expérience dans un univers assez unique. Et les dashboards ont l’air tellement denses en fonctions… j’aurais aimé en voir un peu plus !
Permettez moi une tangente. J’ai une idée d’application de la physique quantique : ce serait du quantum web programming. L’idée, ce serait d’encoder dans des qbits une superposition de tous les états qu’une page web peut obtenir. Est-il possible de créer un algorithme de physique quantique qui génère une page web à partir d’un screenshot et des techniques d’effondrement de fonctions que Benjamin présente ?
C’est une vraie question que je me pose sans trop savoir à qui je peux demander pour savoir si cela est possible.
L’architecture, pour tout le monde, partout, tout le temps
Même si ce n’est pas une compétition, je vous présente le talk que j’ai le plus adoré de tout le MiXiT : L’architecture, pour tout le monde, partout, tout le temps, par Cyrille Martraire.
Incroyable ! Je ne voudrais pas paraphraser sa présentation, mais en gros, Cyrille arrive à décomposer en 50 minutes qu’est-ce que cela veut dire de faire de l’architecture de code.
J’ai compris le pourquoi de beaucoup de questionnements que j’avais sur des choix d’architecture, mais j’ai aussi vu des observations et conclusions à moi qui ont été confirmées par ses propos. Un grand maestro, une présentation exceptionnelle, que d’intelligence et de pédagogie. C’est une masterclass.
Bravo ! 🎊
Après ce talk, c’était l’heure de manger et le repas vegan était excellent, ce qui m’a grave rassuré comparé au jour précédent et j’ai pu passer le reste de la journée de très bonne humeur.
Il y avait une présentation des associations, la journée précédente aussi, mais une m’a beaucoup touché : L’association Echap.
Allez voir ce qu’iels font, mais c’est une association qui a présenté des problématiques très concrètes mais super importantes, autour de la lutte contre contre les cyberviolences sexistes.
Je me permets d’insister :
L’association Echap. L’association Echap. L’association Echap. L’association Echap. L’association Echap. L’association Echap. L’association Echap.
Surprise ! Une keynote en anglais
Une présentation en anglais de Codrina Maria Illie sur l’infrastructure qui permet de mapper le monde entier, grâce à des satellites.
Sa mission est très importante. Grâce à son travail, nous avons les outils qui permettent d’observer la planète Terre, l’évolution de son climat, des infrastructures, et j’extrapole des situations alimentaires, de la prévention métérologique. Bref, super important.
Elle nous présentait sa recherche pour l’ESA : quels sont les outils critiques qui permettent de faire tout ce travail d’analyse. La réponse ? L’opensource !!
Sans opensource, pas d’outils pour mapper la Terre, et donc pas d’analyse de comment le monde va mal…
Elle nous a beaucoup présenté les outils qu’elle utilise, je vous partage des liens qui pourraient vous intéresser :
- https://www.oss4geo.org/
- https://www.terrasigna.com/national-ground-motion-monitoring-romania-between-2015-2020.html
Après ce talk, j’ai un peu tardé pour pouvoir sortir de la présentation et je voulais voir celle sur le feature flipping, mais il y avait trop de monde… J’étais un peu dégouté et je suis allé looter des stands.
Les meilleurs stands (dont je peux parler sans conflits d’intérêts) c’était Dataiku et Clevercloud. J’avais l’impression qu’iels savaient pourquoi ils étaient là. Vous vous rendez pas compte du nombre d’entreprises ou d’associations qui ont un stand qui n’arrivent pas à répondre à trois questions : pourquoi ? comment ? quoi ?.
- Pourquoi vous faites ça ?
- Comment vous le faites ?
- Qu’est-ce que vous faites ?
Si vous allez à une conférence, soyez capables de répondre à ces trois questions et vous en tirerez tellement d’avantages.
J’ai beaucoup aimé Clevercloud. Iels ont pu répondre à mes questions assez spécifiques, ils proposaient un code pour avoir un bon de 50€ sur création d’un compte, et ont pu répondre à ce qu’ils faisaient comme services. Peut-être que mon blog migrera sur Clevercloud ?
J’ai également aimé Dataiku car j’ai vraiment découvert leur produit et leurs services, malgré mes questions peut-être tantôt trop candides, tantôt trop troll. Et les stickers sont très jolis.
En plus devinez quoi, la présentation suivante était d’une personne chez Dataiku
Faut-il déconstruire l’intelligence artifificielle ?
Je dois vous faire une confession.
Vous savez peut-être que je donne une présentation au DevLille qui s’appelle Déconstruisons les frameworks JS pour mieux réinventer le web ! C’est en voyant ce talk de Marine Sobas que j’ai eu l’idée du titre. Merci !
C’était un super talk, mais sur le coup il était vraiment très avancé, et je ne suis pas encore data-ingénieur/scientist (peut-être un jour…).
Ce talk veut aller à l’encontre de la tendance des big players de l’IA, qui tente d’obtenir “l’AGI”, pour “artificial general intelligence”. L’idée, c’est que les intelligences artificielles génératives comme ChatGPT, Claude ou Gemini deviennent si performantes qu’elles deviennent totalement autonomes pour prendre des actions entières.
On n’y est pas encore, et à la date de sortie de l’article, ces IAs arrivent “grosso-modo” à 50% de succès d’accomplissements de certaines tâches qui commencent à devenir avancées, pour 95% de réussite pour des humains.
Si vous aimez ce genre de statistiques, regardez https://artificialanalysis.ai/.
Le sors une statistique à la louche, et je m’en veux un peu, mais les benchmarks sont très difficiles à lire, et le domaine de l’IA générative évolue tellement vite que je préfère ne pas trop détailler ce 50% de succès d’accomplissements. Regardez vraiment les benchmarks que vous pouvez trouver !
Back to the talk ! L’AGI, on n’y est pas encore. Et il y a plusieurs problèmes : une intelligence qui sait tout, c’est une intelligence qui va avoir tendance à halluciner des choses, ce qui peut poser problèmes. Et puis, comment être sûr que l’IA n’est pas sexiste, ou raciste. Sommes-nous confortables à l’idée d’utiliser une IA dont le comportement est celui d’une boîte noire ?
Marine nous montre que ce ne sont pas des boîtes noires. Elle m’a convaincue qu’au contraire, on est tellement proches de commencer à comprendre au moins les mécanismes et techniques de raisonnement de ces IAs, ce qui est du jamais vu : avez-vous déjà étés capables de mettre les mots sur ce qui vous amène à une bonne idée, ou une réponse, ou un raisonnement ?
Je vous invite énormément à regarder le replay quand il sortira, mais n’oubliez pas votre doliprane car c’est par moments un peu compliqué et ça peut donner mal à la tête.
Le MiXiT 2025, c’est fini
Et dire que c’était la conférence de mon premier amour… 🎶
C’était très très bien. J’ai adoré. Merci à Zenika de m’avoir payé mon billet pour les deux journées.
Cette année, j’ai vraiment pu me construire mon programme qui était pile entre deux domaines : la technophilie et le techno-scepticisme.
J’ai pu voir des choses centrées sur l’humain, des choses dénonçant les abus et les écarts de la technologie, et des talks très techniques. C’est pour cela que j’aime cette conférence, et j’aimerais voir plus de choses qui essayent de se glisser sur ce créneau si fin, entre la volonté d’arrêter de faire n’importe quoi, et la nécessité intrinsèque pour nous les ingénieur·es d’être source d’innovation…
C’est tout pour moi, j’espère que ces deux récapitulatifs vous ont plût, et n’hésitez pas à me faire des retours.
Excellente journée 🤗
Footnotes
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Un tonnerre d’applaudissements pour la personne qui prend de superbes photos tout en respectant le consentement à être pris en photo des individus 🤗 ↩